GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

pour l'émancipation économique de la travailleuse

Bulletin de février 2010

Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s.

Participez à notre Assemblée générale

Plan du site du Solbosch-ULB

Nous convions tous nos membres en ordre de cotisation à notre prochaine Assemblée générale statutaire annuelle, qui se tiendra le jeudi 25 février 2010 à 18h30, local H2.165 du bâtiment H, ULB avenue Héger, Campus du Solbosch.

Les personnes (H/F, membres effectifs de PO) désireuses de se porter candidates pour devenir membre de notre Comité sont invitées à nous le faire connaître par écrit; celles qui désirent soutenir une candidature nous le communiqueront en nous renvoyant pour le 5 février le formulaire ci-joint en dernière page (ou une photocopie) complété et signé.

Les membres suivants sont (ré)-éligibles (pour deux ans); d'autres membres effectifs peuvent également se présenter; le nombre de membres élus au Comité n'est pas plafonné:

Danièle AMTHOR, Cécile COLIN, Gisèle DE MEUR, Dany EVRAUD, Luce HAUTIER, Fred MILIS,

Nous serions heureux que vous puissiez également vous joindre à nous après l'AG autour d'un repas amical dans un petit restaurant du quartier (prix démocratiques).

Plafond de verre

Photo de Michelle Schatzman

«Il y a encore du plafond de verre pour les femmes en mathématiques, et cela se lit sur la baisse de la proportion de femmes, au fur et à mesure qu'on gravit la hiérarchie. Il y a beaucoup d'études sur le sujet. Notons une image européenne et pluridisciplinaire du phénomène et une image CNRS. Il me semble qu'il faut analyser les divers intérêts en jeu dans ce problème. Si on pense que la société française a besoin de scientifiques, et en particulier de scientifiques faisant des mathématiques, il convient que ce soient les gens les plus motivés et les plus talentueux qui s'engagent dans cette voie. L'intérêt de la société ne peut donc être de privilégier tel ou tel sous-groupe de mathématiciens en se basant sur des critères non professionnels. On ne peut mettre en évidence le plafond de verre pour les femmes que sur des durées longues, et ce d'autant plus que les principales intéressées n'en ont pas forcément conscience. Le plafond de verre, c'est une statistique, et aussi un vécu?

Voici mon féminisme, qui s'inscrit dans une démarche générale d'évolution vers plus de justice: il faut arriver à évaluer les travaux scientifiques des mathématiciennes (qui ne sont que des mathématiciens comme les autres) avec des critères aussi objectifs que possible, et en fonction d'une politique d'intérêt général». Par Michelle Schatzman, Directeur de Recherche CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1.

http://images.math.cnrs.fr/Plafond-de-verre.html

Lapidation à mort en Indonésie

Femmes  prenant la parole en public en Indonésie

En dépit de vives protestations des défenseurs des droits de l'homme et des organisations féminines, la province d'Aceh, région semi-autonome d'Indonésie, va durcir ses lois déjà très strictes en instituant la lapidation à mort en cas d'adultère. Lorsque cette nouvelle loi entrera en vigueur, l'adultère commis par une personne non-mariée sera passible de 100 coups de bâton, tandis que l'adultère commis par une personne mariée sera puni de lapidation jusqu'à la mort, une pratique barbare dontde nombreuses femmes à travers le monde sont les victimes chaque année, parfois sans avoir pu se défendre des accusations portées contre elles.

Egalement sanctionnée, l'homosexualité masculine et féminine sera passible de 100 coups de bâton et d'une amende "de 100 grammes d'or fin" ou d'une peine de 100 mois d'emprisonnement. La loi islamique de cette province prévoyait déjà des sanctions très sévères pour les jeux d'argent et la consommation d'alcool. Des séances publiques de bastonnade sont régulièrement organisées par la police spéciale de la charia. La nouvelle loi vise à renforcer ces sanctions et élargit le spectre des infractions punissables. Il semble que le durcissement en cours soit la conséquence d'un relâchement observé suite au tsunami, qui avait fait des centaines de milliers de morts dans la province.

Nombre de jeunes filles avaient abandonné leur voile, faute devêtements traditionnels, ou influencées par le personnel humanitaire venu en nombre pour la reconstruction de la province.

Voir www.rtbf.be

Formation de base en coaching d'insertion

Dans le cadre du projet Coaching d'insertion soutenu par le Fonds social européen et la Communauté française, l'asbl Flora organise une nouvelle formation de base en coaching d'insertion à l'intention d'organisations travaillant à l'insertion socioprofessionnelle de femmes et d'hommes peu scolarisé-e-s aux diverses étapes de leur parcours. Cette formation est destinée à toutes les personnes chargées de l'accompagnement dans des structures associatives, des missions régionales ou locales, des maisons d'accueil? ou encore dans des institutions publiques ou parapubliques.

Elle vise à faire connaître et mettre en pratique une méthode qui favorise l'autonomisation des personnes accompagnées et qui permet aux "coachs" de mieux assumer leur juste part de responsabilité. Elle intègre les dimensions de genre et l'expérience de Flora en la matière. La formation commence le 14 janvier 2010 et s'étalera sur huit jeudis et vendredis jusqu'à octobre 2010.

Plus d'infos sur: http://www.florainfo.be/Formation-de-base-en-coaching-d,199.html ou en envoyant un mail à marierose@florainfo.be

Sciences en Europe: encore trop peu de femmes

En Europe, les femmes ne représentent que 30% des chercheurs et 18% des professeurs titulaires de chaire, selon la dernière édition de «She Figures», une enquête consacrée aux statistiques et aux indicateurs relatifs à l'égalité entre les hommes et les femmes dans les sciences, qui a été publiée par la Commission européenne 1. Même si, parmi les chercheurs, le nombre de femmes augmente plus vite que le nombre d'hommes (+6,3% par an contre +3,7%) et si la proportion de femmes titulaires d'un doctorat a progressé (+6,8%), la sous représentation des femmes dans les disciplines et les carrières scientifiques demeure un défi important à relever en Europe.

La publication coïncide avec le 10e anniversaire du groupe d'Helsinki «Femmes et sciences», au sein duquel les États membres de l'Union européenne et la Commission collaborent afin de remédier aux inégalités entre hommes et femmes dans le monde scientifique. «Quelques tendances positives se dégagent, mais le fait que les femmes restent sous-représentées dans les professions scientifiques devrait tous nous inquiéter. Cette inégalité entre les hommes et les femmes constitue un gaspillage d'opportunités et de talents que l'Europe ne peut pas se permettre».

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/09/1815&format=HTML&language=FR

Les filles ont-elles intérêt à faire des études ?

Bien meilleures que les garçons à l'école, les filles sont néanmoins victimes d'inégalités en retour de leur supériorité scolaire. Bien loin de la parité, le système éducatif français développe une fracture sexuée qui est en passe de devancer la fracture sociale. Les filles réussissent leurs études mieux que les garçons et cela quel que soit le niveau scolaire. C'est le cas dès le primaire où les filles comptent 70% de lecteurs efficaces contre 60% chez les garçons. Cet écart se retrouve au collège: 85% des filles ont leur brevet contre 79% des garçons. Il se creuse au bac: 70% des filles l'obtiennent contre 59% des garçons (41 et 28% pour le bac général).

En fin de parcours, 47% des filles obtiendront un diplôme du supérieur contre 37% des garçons. On savait par contre aussi que les filles ont plus de mal à s'insérer socialement. Elles sont moins nombreuses à travailler et moins représentées dans les emplois d'encadrement. Ce que montre l'OCDE c'est l'énorme écart entre filles et garçons en ce qui concerne le bénéfice fiscal produit par des études supérieures, en faveur de la société. Quand ces études rapportent 52 000 $ pour les garçons, elles n'apportent que 27 000 $ pour les filles. Payées moins cher, les filles s'acquittent en conséquence de taxes et d'impôts moins élevés.

http://www.oecd.org/document/62/0,3343,fr_2649_39263238_43597502_1_1_1_1,00.html

© Porte Ouverte 2010

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