GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

pour l'émancipation économique de la travailleuse

Bulletin d'août 2005

Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s.

175 ans de l'histoire de Belgique

Le comité de PO vous invite à le rejoindre pour visiter l'exposition «Made in Belgium» organisée à l'occasion de l'anniversaire des 175 ans de la Belgique.

Notre visite, organisée par Marie-Christine Exsteyl, sera principalement axée sur les femmes talentueuses qui ont vécu dans le pays depuis son indépendance.

Où? Dexia Art Center, 50 rue de l'Ecuyer à 1000 Bruxelles.

Quand? le samedi 10 septembre 2005 à 15h45 devant le guichet de la billetterie; le prix de groupe revient, par personne, à 8 euros (à partir de 20 personnes); des appareils «audio» sont disponibles pour les personnes qui le souhaitent. La visite complète dure 2 heures à votre libre choix; seuls seront « encadrés» les arrêts devant les portraits de femmes.

Inscriptions: avant le 1er septembre auprès de PO

  • soit par courriel: info@porteouverte.be
  • soit par la poste: P.O. Boulevard Général Jacques, 61, 1050, Bruxelles.

Si nous sommes moins de 20 participant(e)s le prix sera de 10 euros payables à l'entrée de l'exposition. C'est avec grand plaisir que nous vous retrouverons à l'occasion de cet événement unique.

Les différents temps de la vie

Les différents temps de la vie: est-ce que seules les femmes doivent les concilier? Le temps est une ressource très importante. Dans son livre «Le temps des femmes, pour un nouveau partage des rôles», DOMINIQUE MEDA fait remarquer que: «les femmes sont entrées massivement sur le marché du travail depuis les années 70 et qu'elles veulent... obtenir l'égalité professionnelle mais plus encore: du temps pour leur travail ...POUR ELLES.» Face à cette révolution notre société ne s'est pas adaptée; nos structures sociales et nos conceptions traditionnelles du partage des rôles sont restées les mêmes, nos mentalités ont peu évolués, nos institutions n'ont pas été réformées...

Il aurait fallu déspécialiser les rôles c-à-d admettre que, si les hommes et les femmes travaillent, alors les tâches parentales, les activités de soin et les tâches ménagères incombent également aux deux sexes - et reconstruire l'ensemble de nos institutions sociales. Nous ne l'avons pas fait; l'habit craque de partout; il faut cesser de le rapiécer et passer à une autre étape».

Le «guide de l'évaluation selon le genre» de la Commission Européenne fait bien ressortir que la répartition des ressources entre les deux sexes est cruciale si l'on veut promouvoir un modèle de société plus équilibré; il s'agit dit-il de mieux répartir: le temps, l'espace, l'information et l'argent, le pouvoir, l'éducation, le travail et la carrière professionnelle, les nouvelles technologies etc. En fait, le non-partage des activités parentales, familiales et domestiques semble bien au coeur de ce qui constitue le rapport fondamental d'inégalité entre les femmes et les hommes; or, ce noyau de l'ancestrale répartition «genrée» des activités résiste tout particulièrement !

Puisque ces tâches sont reconnues comme utiles aux deux sexes et aux sociétés dans leur ensemble, pourquoi ne sont-elles pas partagées ? Pourquoi ne sont-elles pas mieux prises en compte par des dispositifs sociaux et les pouvoirs publics ?

Que faisons-nous pour faire changer quelque chose ? Soyons d'abord conscient-e-s qu'une des conditions sine qua non pour que l'égalité soit possible, est un meilleur partage de la ressource TEMPS.

Geneviève Beney: vous connaissez?

Bien que nous soyons une organisation apolitique, nous sommes choquées que des emploi rémunérés par l'Etat, à savoir avec nos deniers, soient encore et toujours inaccessibles aux femmes! Ainsi, G.Beney a été ordonnée prêtre le mois dernier au cours d'une «cérémonie sauvage» sur une péniche à Lyon pour échapper à toutes représailles.

Les deux derniers papes en date ont rappelé et déclaré comme «infaillibilité papale» l'interdiction pour les femmes d'être ordonnées.

G. Beney a déclaré qu'elle ne cherchait pas la rupture avec l'église mais que la cérémonie était un acte symbolique pour tenter de faire avancer les choses de telle sorte que l'église vive avec son temps. Elle plaide aussi pour l'autorisation du mariage des prêtres; l'évêque de LYON a tonné contre cette cérémonie et déclaré que celle-ci n'avait aucune validité. G.BENEY risque en plus l'excommunication.

Un métier peu commun

L'«Institut français de l'Intelligence économique» a organisé une journée d'études pour faire connaître la place des femmes dans les professions liées à «l'intelligence économique»; celle-ci repose sur l'adhésion à un projet commun et l'aide au partage des connaissances, la communication d'influence au sein d'un groupe ou d'une entreprise constitués par les client-es, salarié-es, actionnaires de celui-ci.

Une professionnelle de l'IE expliquait à cette occasion que les femmes jouent un rôle capital dans ce métier car, d'après les psychologues, elles se situent plus dans une logique de contribution que de pouvoir. Elles seraient donc meilleures fédératrices de connaissances et auraient plus d'intégrité que les hommes dans la démarche, ayant besoin d'adhérer à la cause des dossiers qu'elles prennent en charge.

Campagne pour les femmes dans la logistique

Parlons pour une fois du travail des femmes en FLANDRE: le fonds sectoriel «Transports» organise avec la collaboration du VDAB et de l'ASBL FLORA une préformation et formation destinées au secteur des transports et plus précisément pour les fonctions de préparatrice de commandes, de caristes ou de conductrice de chariot élévateur.

Ce projet s'accompagne d'une campagne de sensibilisation pour toute la FLANDRE avec un slogan humoristique et un jeu de mots.

La campagne cherche ouvertement à valoriser des compétences considérées comme traditionnellement féminines dans un environnement de travail majoritairement masculin. Les titres des affiches attirent avec des phrases comme: «Tu as l'habitude ...de faire attention aux petits»; «tu as l'habitude... DE DEPLACER DES MONTAGNES»; «tu as l'habitude ...de manoeuvrer».

Le but est de faire comprendre aux femmes qu'elles disposent des capacités techniques nécessaires pour exercer ce type de fonctions et qu'elles y sont aussi à leur place.

Les hoministes

Un journal de MONTREAL publiait il y a peu un article concernant les anciens «masculinistes» qui veulent maintenant se faire appeler «hoministes».

Conduits par le psychologue et sexologue canadien, Yvon DALLAIRE , ils ont créé un réseau très efficace dans le marketing même jusqu'en Europe pour réagir à des «demandes peut-être exagérées» des féministes.

Il cite en exemple la propension à diaboliser la compétition, le préjugé favorable à la femme en cas de litige sur la garde des enfants, le peu de cas fait de la violence conjugale qui affecte les hommes, la pression exercée sur les hommes en matière de sexualité, déclarant par exemple que: «ce ne sont pas les hommes qui souffrent d'éjaculation précoce mais ce sont les femmes qui souffrent d'orgasmes retardés».

Il décrie «l'excès du discours féministe « qui consiste à «associer l'égalité à la similarité, à «essayer de faire disparaître les différences entre les hommes et les femmes»; il déclare que «si la nature nous a faits bisexués c'est pour accomplir des tâches complémentaires».

Notre réaction en bref c'est de dire: quel simplisme et quelle mauvaise foi!

Appel à témoignages

En vue d'éditer une plaquette à la mémoire d'Adèle Hauwel nous recherchons des témoignages écrits de personnes qui ont connu Adèle.

Ecrivez nous vos souvenirs sur votre rencontre et sur vos relations avec elle et joignez y éventuellement des photos de vous avec ou sans Adèle.

Merci d'avance.

© Porte Ouverte 2007

Haut de la page